C’est par une matinée avec un ciel bien chargé, conforme aux prévisions que Jeff, Stéphanie et moi, quittons le Raincy pour nous rendre à Villabé. Nous allons rapidement être mis en conditions, car dès la sortie du tunnel de Nogent, nous prenons notre première douche sur la A4: c’est vivifiant…

Nous enquillons sur l’A6, la vitesse augmente et Stéphanie profite pleinement d’une hydrothérapie gratos, du fait de l’absence d’une bulle protectrice derrière laquelle se réfugier (mais à quand l’essuie visière intégré sur nos casques :evil: ). Jeff est impérial, nous arrivons à Villabé sans encombres et déjà un peu humides, tout comme les Casimirs participants et arrivant peu à peu.

Un grand merci à Estelle :D qui a préparé un petit déjeuner royal, à Gils et son épouse :D pour le café, le thé et surtout …les tasses jetables et tous ceux qui ont fait de même, car il s’agissait de prendre des forces avant d’entamer le programme de la journée qui serait riche en rebondissement :mrgreen: (…un peu foireux comme calembours, mais bon).

Alors que tout le monde se restaurait sous le auvent du magasin Décathlon, qui devait se faire de faux espoirs de record de CA pour ce Dimanche, avec cette foule compacte massée devant l’entrée, Dominique nous dit être tombée en arrivant sur un rond-point de Villabé, aie ! :cry: Plus de peur que de mal, mais le moral a pris un petit coup et elle préfère ne pas poursuivre.
Dominique, ta 125 est vicelarde, car comme elle sent que tu vas bientôt la quitter pour une plus grande qu’elle, elle se venge. C’est triste, mais c’est comme ça avec les 125… :langue:

Fin des réjouissances, Raymond nous rassemble tous pour nous officialiser le nouveau statut de moniteurs Casim de Nicolas (Kellindil) et Stéphane (Averell).
Applaudissements nourris pour nos deux nouveaux tortio… euh, moniteurs :lol: :lol: . Mention spéciale à Averell qui étrenne sa nouvelle monture, une magnifique Triumph 675, avec ces conditions météo, il est couillu le nouveau mono.

Vient ensuite la composition des groupes au nombre de 3. Pour moi, ça se gâte, je me retrouve dans le groupe des velus avec Raymond comme ouvreur, gloup ! :( L’avenir me dira rapidement que ce fut un très bon choix, car le groupe de Jeff a décidé de reprendre la phrase favorite d’Averell : quand est-ce qu’on mange ? Le destin va leur répondre : « Ca vient !!! » :twisted:

Nicolas guidera le troisième groupe, il est habitué et son nouveau statut reste à étrenner…

Avant que chacun rejoigne son groupe, Raymond souligne les conditions difficiles que nous allons rencontrer sur la route, nous rappelant les règles de conduite en groupe, tout en souplesse sous la pluie, ainsi que l’anticipation.

Et c’est le départ ! :victoire

Je me retrouve en fin de groupe, derrière Valmène et devant Manu, qui ferme le groupe.
Dès le départ, nous allons prendre averse sur averse, LA journée pour tester l’imperméabilité de ses équipements, la qualité de ses pneus et son aptitude en conduite difficile.
Je suis aux anges, la Varadéro m’offre une protection hyper efficace, entre son carénage, la bulle et les protège mains, l’équipement pluie ne sera pas trop sollicité. En revanche, je passe un bon moment, en observant ceux qui n’ont pas de bavette arrière digne de ce nom, leurs dos sont luisants, voir marrons (ce n’est que de la terre hein, je les vois venir les plaisantins…) :siffle: :siffle: .
Mention spéciale à Serge. On sait que la Husky est dépouillée, mais là, c’est deux roues, une selle, un moteur et tout ce qui dépasse est au contact direct des éléments. :lol

Après plusieurs traversées de villages, de ronds points et petites routes qui sont de vrais terrains de jeu par temps sec, vient l’heure de la première pause, au café de la Tour penchée, pour une halte réparatrice.

Pas de dégâts dans le groupe, l’épouse de Raymond se plaint que son dos est quelque peu trempé ( haaa le bienfait des bavettes… 8) ), Manu et moi demandons à Averell d’arrêter de solliciter autant les freins, son feu stop est en continu depuis le départ… :mrgreen: :mrgreen:

Zut, après vérifs, c’est un faux contact. Ils sont blagueurs chez les anglais. Néanmoins il faut remarquer que contrairement à certains allemands, ils ont de vraies pompes à essence, eux !! :siffle: :siffle:

Et c’est reparti pour un tour jusqu’au restaurant. Là, ça commence à devenir dantesque, car il pleut la mer et ses poissons. Le pinlock de mon C3 rend les armes, mes verres Essilor complètent cette sensation étrange de brouillard permanent, donc je roule visière entrouverte. C’est vivifiant, mais certaines prises de trajectoires deviennent aléatoires.

Malgré cela, le groupe emmené par Raymond reste toujours cohérent, je reste moins dans la roue de Valmène, suite à une juste observation de Manu pour agrandir un espace de sécurité constant, en cas de manœuvre d’évitement soudaine, dûe à une grosse flaque par exemple.

C’est en arrivant enfin au resto que la pluie cesse enfin (la S….. !). Les motos sont garées en bon ordre et nous ne tardons pas à nous engouffrer à l’intérieur, pour nous défaire de tous nos équipements mouillés, voire détrempés pour certains.

C’est à ce moment, que nous apprenons les déconvenues du groupe de Jeff et de Nicolas :
1) Stéphanie au tapis sur un rond point :( . Quelques dégâts sur la CBF600 et surtout Stéphanie aux urgences pour passer des examens de contrôle, car la chute a visiblement été assez violente.
2) Daphné a pris l’initiative de s’initier au stunt sur un rond point également :( , avec un double loop et sortie en glissade. Plus de peur que de mal , rien pour la pilote émérite et des dégâts mineurs sur la Gladius.
3) Raymond nous annonce que Dominique est de nouveau tombée elle aussi sur un rond point :( , lors de son retour. Visiblement, rien de trop méchant pour Domi, mais ça sent le divorce entre elle et sa 125… :langue:

Nous passerons le repas à commenter en partie ces trois chutes de nos vaillantes Casimirettes. Le constat que l’on peut faire est que personne aujourd’hui n’est à l’abri d’une pareille mésaventure, quelque soit sa machine, et son niveau de pratique.

Sur ces constatations et avant que cette sortie ne se transforme en Verdun ou Chant du Cygne, Raymond prend la sage (et sans doute la meilleure) décision, de mettre fin à cette sortie. Donc, la seconde partie est annulée.

Sur cela, nous aurons la chance de voir arriver Stéphanie et Jeff, de retour des urgences, ce qui rassure tout le monde. Un grand merci à Gils qui a su gérer de main de maître la prise en charge de la moto de Stéphanie et un grand merci à son épouse et ses filles qui ont su réconforter notre couple de raincéens naufragés d’un jour. :bien

Vient le moment de nous séparer. Des petits groupes se reformeront pour rentrer directement ou continuer l’aventure, notamment pour pousser à la Ferté Alais, afin de visiter le musée aéronautique (visiblement un grand moment). J’ai préféré rentrer en solo en faisant un crochet par Milly la Forêt, Arbonne, Fontainebleau, Melun et Gagny.

Bilan de la journée : ce fût une sortie pour le moins difficile du fait des conditions, mais riche d’enseignements et très formatrice en vue du Weekend des Vosges. Nous souhaitons tous que le soleil sera de la partie, mais qui veut la paix … et ce fut un test grandeur nature pour les machines, les équipements et les pilotes.

Olivier

 

Photo du musée de la Ferté-Alais par Paul-Henri

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