Le jour tant attendu est enfin arrivé ! La pierre angulaire des activités de la CASIM 77 pour cette saison, le séjour à ne pas rater cette année, le WE en Auvergne organisé par la CASIM 77 se déroule du 08 au 12 mai 2013.

Cinq jours de plaisir potentiel et de virages à n’en plus finir !

Raymond a fait ça bien : Repérage, construction des road book pour un total de près de 1500 km, recherche de l’hébergement à prix imbattables, réservations des restaurants pour 30 personnes, gestion du budget… Le travail qu’il a abattu est énorme ! pour notre plus grand plaisir.

Alors c’est comment un WE moto en Auvergne avec la C77 ?

Ben génial ! cela va de soi.

Col du Guery

 

1er jour : 

L’Auvergne n’a qu’un défaut : c’est pas à coté. Pour s’y rendre il va falloir prendre sur soi. Nous devons commencer par 450 km de routes tristes et droites.

Nous avons rendez vous à 8h30 précise sur l’autoroute A5 au niveau de l’aire de la Galante à Réaux. Bien que le point de rendez-vous soit clair, indiqué en toutes lettres dans le mail récapitulatif, précisé sur le forum, fourni avec les coordonnées géographiques précises et que le Roadbook commence de là, y en a qu’en même un qui se pointe sur l’aire des Lisses à Villabé sur la A6 ! On est pas aidé !!!

Les horaires de départ de chaque groupe sont tout de même respectés, le retardataire est dans le dernier groupe, il a de la chance le bougre d’âne.

Tiens !? il se met à pleuvoir… Le trajet sera long.

La matinée consiste à rouler droit sur des routes pas intéressantes et détrempées. C’est l’occasion pour tous de tester l’étanchéité de son équipement et l’adhérence de ses pneus. Nous roulons sans encombre jusqu’à Nevers où nous attend un resto chinois et son buffet à volonté. Ah oui ! Il faut rappeler que la thématique du WE est « virages et Cholestérol ». Nous séchons pendant que nous nous restaurons.

Nous repartons dans le même ordre avec un ciel plus clément. L’après midi se passe entre lignes droites et remords d’avoir pris ces 10 derniers nems.

Après Clermont-Ferrand les routes sèchent et ont tendance à se recourber, enfin !!! La route vers le Mont Dorée est un très bon apéritif et nous encourage à nous lever tôt le lendemain.

Nous arrivons à l’hôtel Helvétia, dans lequel nous avons réservé pratiquement toutes les chambres pour les 26 motards et accompagnant que nous sommes. La répartition des chambrées a été décidée en amont, il n’y a pas de bagarre. Les couples prennent les lits doubles dans les chambres de 3 ou 4, les lits simples superposés sont occupés par les vieux mâles seuls. Les filles célibataires (au moins pour le WE) se retrouvent dans une chambre entre elles, dont elles prendront gare de fermer la porte le soir, sait on jamais. Les jeunôts (ou assimilés) sont parqués sans la chambre de 6. Heureusement suite à un désistement il ne seront que 5, ils ne devront pas partager le lit double. Reste la chambre seule que nous réservons à Jeff, dit « jumbo jet », qui arrive a faire plus de bruit en ronflant que les 2 échappements devil de l’hayabusa auxquels il semble pourtant manquer quelque chose.

Il est grand temps de dîner (encore ?), ce qui sera l’occasion pour Raymond de présenter l’organisation de la journée suivante.

La soirée ne s’éternise pas, tout le monde est un peu fatigué et on se lève tôt lendemain.

2ème jour :

Tout le monde se lève plus ou moins à l’heure prévue et nous nous retrouvons pour un bon petit déjeuner très copieux (on se rendait pas encore compte…).

Le premier groupe se prépare, il y a des retardataire qu’il va falloir dresser. Nous nous dirigeons tous vers la station service du supermarché du coin qui ne propose que 2 pompes et qui est prise d’assaut par des groupes de motards.

Le temps est clément mais un peu frais, nous sommes en montagne. La matinée nous permet de découvrir les routes d’Auvergne et ses paysages (enfin pas pour tout le monde, les paysages. On regardera les photos des autres groupes en rentrant). Nos espoirs ne sont pas déçus, les routes sont géniales. Ça tourne de toutes les façons possibles sur des routes en bon état,  larges par endroit. Associé au bon régime, la bonne position et à une trajectoire de sécurité acquise grâce à la CASIM, tout cela rend la balade jouissive.

Les différents groupes se retrouvent le long du roadbook pour des poses salvatrices face à de magnifiques points de vue (Col de Guery, plateau de Gergovie)

Nous déjeunons dans un restaurant en bord de lac qui propose des plats bien Auvergnats (charcuterie, Truffade, Tarte aux myrtilles…). En gros des plats qui permettent de passer l’hiver sans avoir froid avec un seul repas par jour. Certains regrettent les croissants du matin.

Nous repartons mais en modifiant un peu l’ordre des groupes pour eviter que certains groupe ne bouchonnent. L’après midi nous offre de nouvelles routes viroleuses à souhait. Pour le groupe mené par Maxime, une interprétation audacieuse du roadbook nous mènera sur des chemins de terres que ne renient pas les trails de Max et Thierry mais que la moto de Ouioui ne trouvera pas à son goût. Nous rebroussons sagement chemin avant de nous perdre définitivement dans la forêt (le Gévaudan et sa bête ne sont pas si loin)

Pour la fin du roadbook Raymond nous a préparé une surprise. Nous arrivons par une route tout ce qu’il y a de plus normale devant le saint des saint du motard : le parcours de la course de côte du col de la croix saint Robert ! 4 km de route bourrée de virage équipés de doubles rambardes de sécurité et d’un bitume lisse et accrocheur.  Nous ferons plusieurs aller-retours pour montrer aux pleutres locaux notre supériorité venue de la capitale.

Quand la fatigue se fait sentir nous rentrons à l’hôtel pour l’apréro avant de dîner (Argh ! mais ca revient tout le temps !)

Après le dîner, Joel nous propose de nous retrouver pour boire un rhum arrangé banane/vanille de sa fabrication en l’honneur de son anniversaire. Nous passerons ensuite la soirée à rigoler bruyamment, regarder les vidéo de la journée qui vient de s’écouler et éventuellement à écluser les bouteilles que Jeff a sorti des coffres sans fond de la Goldwing.

3ème jour :

Nous avons l’impression de nous lever de plus en plus tôt. Le réveil est en effet compliqué pour certains. Nous apprenons de nos erreurs passées, le petit déj ne fait pas autant recette que le jour précédent.

Nous reprenons la route vers un nouveau roadbook qui nous fera passer par le barrage de La Rhue puis par des routes composées de grandes courbes rapides et disposant d’une très bonne visibilité. La route est avalée en parfaite sécurité et toujours avec une marge de sécurité pour réagir. De toute façon on passe jamais la 4ème … c’est donc qu’on roule cool.

Cependant la fatigue est tout de même là et pousse Fabien à commettre une erreur qui l’entraîne au tas. Il ne suffit que d’un instant d’inattention pour que sa trajectoire s’élargisse et qu’il se retrouve les roues dans le bas coté. La suite est sans appel, c’est la chute. Le pilote s’en sort avec quelques contusions mais son équipement lui a évité de se blesser gravement. La moto s’en sort moins bien : sélecteur cassé, bocal de liquide de frein fendu, guidon légèrement tordu, carrenages et garde boue cassés. Heureusement sa passagère (et son rire ABS – tu pensais que j’en parlerais pas ?) n’était pas sur la moto à ce moment là.

Nous le retrouvons tous au restaurant et profitons du déjeuner pour le détendre et organiser l’assistance. Fabien a le privilège d’être pris en charge par l’empereur lui même et son acolyte qui l’accompagnent jusqu’au garage le plus proche pour une réparation de fortune sur son sélecteur et redresser un peu le guidon et les commandes. Le groupe le plus rapide le prend en charge pour le ramener à l’hôtel rapidement. Il finira tout de même le séjour mais à moindre allure.

Entre temps, Noël qui encadre un groupe commet lui aussi une erreur d’inattention et teste le gilet airBag. Il s’en sort sans aucunes blessures, la moto avec quelques carennages endommagés. Il finit le roadbook en faisant plus attention.

Puisque la journée se termine tôt, nous en profitons pour retourner au col de la croix saint Robert pour quelques aller-retours.

L’heure du dîner sonne déjà : truffade au saint nectaire ! Mince, on avait pourtant fait attention toute la journée…

Pour digérer, rien ne vaut un peu de rhum ou autre substance se terminant par un groupe hydroxyle. Les plus courageux se lanceront dans une partie de Tarot jusque tard.

4ème jour :

C’est de plus en plus dur le matin… La fatigue s’accumule, tout comme les calories (et un peu la gueule de bois peut être). C’est la dernière boucle en Auvergne, nous regrettons déjà de partir le lendemain. Cependant la météo ne nous est pas aussi favorable que les jours précédents.

Nous empruntons pour cette journée la route des plateaux. Ils sont parfois un peu trop battus par les vents et la pluie est persistante mais les paysages sont superbes. La météo peut clémente a renvoyé les autres groupes de motards dans leurs pénates donc nous en profitons souvent seuls.

Pour la pose déjeuner, nous avons rendez vous à Sauxilange. Un groupe, trop pressé de faire un détour par Usson oubli un peu de s’arrêter pour le déjeuner (mais juste un peu) et doit rebrousser chemin. L’ouvreur de la matinée subit courageusement les sarcasmes et quolibets de ses compagnons.

Après un déjeuner toujours sous le signe du gras certains iront faire des emplettes dans une charcuterie chaudement recommandée par Jean. Cela nous permet d’attendre que la pluie arrive avant de repartir, ça serait dommage de rouler sur le sec…

Nous finissons le Roadbook avec une pointe de nostalgie. Cependant il est temps de rentrer car la fatigue, l’absence d’ABS et une flaque d’huile mettra Florian au tapis sur un freinage mal maîtrisé. Heureusement le pilote s’en sort sans blessure, la moto est bien sale et présente quelques bosses et torsions.

Après le diner, Maxime nous fait un petit discours pour clore ce magnifique week end et remercier tous les participants. Il faut ensuite finir les bouteilles pour faire de la place pour la charcuterie et le fromage. Quel dommage !!

5ème jour :

C’est le jour redouté, faut rentrer à la maison vers les routes tristes et les embouteillages. Et en plus il pleut !

L’horaire du départ n’est pas trop respecté, on avait pourtant prévenu qu’il fallait faire ses valises la veille ! Les groupes repartent chacun leur tour en choisissant leur chemin préféré (pour Max c’est passage par les cols. Ben tiens ! Comme s’il faisait pas assez froid et humide il monte dans les nuages !)

Nous ne sommes pas tous en avance au rendez vous à Nevers pour déjeuner mais nous nous croisons et nous disons au revoir et remercions tous Raymond et les ouvreurs pour ce super WE.

De petits groupes se forment en fonction de la destination finale et des préférences routières. Certains persistent sur les petites routes, d’autres en ont plein les bottes et choisissent les autoroutes.

Tout le monde rentre sans encombre avec plein de souvenir et de plaisir partagé.

Alors au final, objectivement ça consiste en quoi un séjour CASIM 77 ?

  • 23 motos et 26 personnes
  • Près de 1500 km Parcourus, soit en tout 34500 km couverts par les 23 motos
  • approximativement 18 hectolitres d’essence (une cuve a fioul)
  • 2 mètres de sourires
  • 20 litres d’alcool
  •  130 kg en plus
  • 200 h de rush
  • 80 Km/h de moyenne
  • 752 km/h de vitesse de pointe (d’après mon GPS °_°)
  • Peut être un ou 2 points de perdus mais seulement sur les lignes droites

Nous tenons tous à remercier Raymond pour l’organisation de ce séjour. Si tout c’est bien passé c’est bien grâce à lui. Nous pensons aussi à Marie qui lui a permis de s’investir autant pour nous.

Nous remercions aussi tous les ouvreurs et fermeurs des différents groupes. C’est une tâche très éprouvante que de se sentir responsable de la sécurité de tout un groupe.

Merci, encore au personnel de l’hôtel Helvetia de nous avoir accueillit et d’avoir été très arrangeant sur les désistements de dernière minute.

Un grand merci à la région Auvergne et aux départements du Puy de Dôme et du Cantal pour la qualité de leurs routes et la présence discrète des forces de l’ordre.

Merci à tous les participants à ce séjour, c’est grâce à vous que le séjour a été agréable de bout en bout. Et une pensée particulière pour les membres de la C78 qui nous ont accompagné et ont encaissé stoïquement toutes les brimades et railleries liées à leur appartenance à cette Casim.

Les photo sont disponibles ici :

Pour les vidéo il faut suivre le forum, elles viendront peut être un jour : http://forums.casim44.fr/viewtopic.php?f=25&t=3956&sid=c2af463c01a28339dd9186ea1f52f0e2

 

Thomas

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