Une rentrée Casim est toujours un événement.

Un peu comme une rentrée des classes, on a hâte de retrouver les copains-copines, de reprendre les activités.

Et puis il y a,  pour certains anxieux dont je fais partie une  petite touche d’appréhension… Et ce matin-là, c’est le cas !

Eh oui, j’ai mon Visa 2, et je veux pouvoir m’investir un peu sur le terrain à mon tour… Mais la tâche me semble rude… Par où commencer, comment savoir ce que l’on attend de moi, comment éviter d’être « sur le banc de touche » à ne pas savoir quoi faire… J’ai 10 000 questions en tête, et nous les petits nouveaux on va être sur la sellette avec cette pré-rentrée…

J’arrive dans les premières, et tout s’enchaîne. Il faut aller chercher le matériel nécessaire à l’organisation de la journée et au petit déjeuner en face au lycée Rosa Park… Là-déjà,  ça part en vrille devant les armoires destinées à ranger notre matériel. Fous rire !  On n’imagine même pas… un humour potache est passé par là ! No comment !

Ca y est, je les ai retrouvé mes copains du dimanche avec leurs blagues à deux balles auxquelles j’adhère complètement, j’ai remisé toute la semaine au vestiaire, et je sais que le déclic s’est fait… je suis ailleurs, dans mon monde motard casimiresque, la journée s’annonce catastrophique point de vue météo, et on s’en fout… on est là, heureux d’être ensemble !

La matinée est prévue essentiellement en un exercice pratique où, en binômes,  les nouveaux Visa 2 vont devoir installer rapidement un atelier de leur choix.

Les aide-moniteurs déjà aguerris se voient attribuer pour la circonstance le rôle de stagiaires et les moniteurs sont chargés de nous observer, de nous coacher et de nous conseiller.

Lâchés, nous sommes 9 à tergiverser pour installer nos ateliers… Quoi, où, dans quel sens, avec qui ? Les questions fusent, on tâtonne, ça semble peut-être un peu brouillon de l’extérieur… William orchestre cette journée et veille à ce que cette installation ne prenne pas trop de temps !

Je me retrouve avec Philippe et nous choisissons le « 8 » que nous installons en bout de piste. Même avec nos 2 malheureux cônes, on se pose un tas de questions… Ici, là, non là, on balise le reste, oui, non ? ! Bref !

Comme sur un stand d’expo on attend les cobayes, sous l’œil attentif de Cédric qui commence à nous briefer gentiment… Tiens Valmène et Anne… Il faut se lancer !

Prise de contact, vérification de la tenue (oh les affreux,  ils se sont tous donnés le mot de ne pas attacher leur jugulaire de casque !), position sur la moto, importance du regard (si nous ne l’avons pas dit 100 fois ça,  on ne l’a pas dit une fois,  parfois un peu dans le vide pendant l’exercice en lançant un tonique « le regard, LA ! », obnubilés par ce que l’on nous a répété tout au long de ces CPMs). Explication de l’exercice, consignes données pour la pratique, je donne les infos un peu en vrac pensant bien faire.

Mais trop tard, je suis de l’autre côté de la barrière et,  à cet instant précis, je ne me souviens plus de mes appréhensions de débutante, en son temps, préoccupée à essayer de « dompter » ma moto, stagiaire qui ne sait pas forcément capter au bon moment le conseil qu’on lui donne. Là, je suis partie pour veiller à ce que l’exercice soit correctement exécuté…

Résultat, la consigne « le regard, LA !! » de l’aide-monitrice qui tente de conseiller est brouillonne, mon cobaye tente de me le faire comprendre en n’allant pas forcément où je veux la faire aller. Par ailleurs, ma tentative d’explication sur le point de patinage me fait prendre conscience que je manque totalement de vocabulaire dans ces circonstances (c’est nettement plus facile pour moi de vous exposer les comptes, je l’avoue).  Le débrief avec ce premier groupe est salutaire. J’engrange un maximum de conseils pour le second groupe. Philippe et moi avons laissé passer un tas de détails. Promis, on fera attention.

Et les groupes se succèdent avec leurs facéties, ils nous donnent volontairement du « fil à retordre ». C’est constructif à souhait. Il faut avoir les yeux partout !  Puis vient l’apothéose, le dernier binôme avec Michel et Antoine. Et là, c’est un festival qui va des hésitations du débutant au stéréotype de celui qui sait tout ! C’est à mourir de rire tant ils exagèrent leurs personnages mais encore une fois l’exercice est positif et me fait réfléchir sur de prochaines interventions en tant qu’aide-monitrice.

Puis vient l’heure d’aller se restaurer. Je n’ai pas vu la matinée passer. Tout s’est fait dans la bonne humeur, de façon ludique et constructive. J’ai pris conscience que la transmission et le partage des connaissances  ne se fait pas à l’aveuglette. Adapter sa pédagogie, être attentif au stagiaire est aussi important que la transmission de connaissances.

En début d’après-midi Olivier G. et Manuel nous briefent à la gestion de groupes lors de balades et plus particulièrement nous sensibilisent aux rôles d’ouvreurs /fermeurs. Moment très instructif également.

William et Anne, pendant ce temps, nous concoctent sur piste détrempée un superbe gymkhana. C’est joli, il y a des plots dans tous les sens (dixit la blonde !). Un peu hard à mon goût, mais visiblement pour certains, ça passe…  c’est beau !

J’en suis même arrivée à envier l’aisance et la fluidité de quelques-uns qui se reconnaitront au passage. D’autres moins courageux ou ne le sentant pas trop sont sagement restés à l’abri (sic) sous les arbres…

Puis vers seize heures et dans une relative pénombre occasionnée par un temps de chien, un horizon bouché et une pluie battante nous décidons de nous quitter… Mais personne ne bouge, nous attendons le retour de Thibault et Fred partis bricoler en face la nouvelle moto.

C’est fou ce que l’on a du mal à se quitter après une journée pareille. C’est sans doute ça aussi la Casim, cet indéfinissable lien qui nous unit, ce petit truc entré dans nos vie à un moment donné, que l‘on a envie de partager sachant bien que l’on repartira un jour vers d’autres horizons, sur la pointe des pieds, en laissant à d’autres le relais…

Merci à William, et à vous tous moniteurs, aide-moniteurs, Visa2 d’être venus à ce 1er CPM de pré-rentrée et d’avoir partagé cette journée. Merci à Philippe mon binôme d’un jour et à Cédric pour ses remarques pertinentes et tous les conseils prodigués.

PS : Ce CR devrait s’intituler « les balbutiements d’une aide-monitrice »… Je n’ai aucunement parlé au nom de mes petits camarades… Ceci n’est que mon ressenti !

Et voilà la nouvelle saison est belle et bien lancée à la CASIM 77. Un grand merci à Dominique pour ce partage d’expérience.

6 Responses to “CR Pré-rentrée saison 2018-2019 – 23/09/2018”

  1. sur Facebook dit :

    Super CR ma Domi, qu’elle belle aventure cette Casim…Je ne peux plus m’en passer..c’est moments de partage, de fou rire, d’investissement personnel… Vous avez été remarquables et pas facile face à des stagiaires comme nous …Lire la suite …

  2. sur Facebook dit :

    J’adore ce CR Domi, merci.
    Il résume très bien cette belle journée.
    En plus cela permet d’avoir le ressenti d’une nouvelle aide-monitrice. A renouveller la saison prochaine.Lire la suite …

  3. sur Facebook dit :

    Merci Domi ! Super CR !

  4. sur Facebook dit :

    Super CR Domi
    Casimir un jour, Casimir…….

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