Samedi c’était le premier CPM de l’année à la CASIM-77. C’était aussi le premier de ma vie.

Déjà, ça commençait mal, il a fallu se lever tôt… C’était samedi et il faisait encore nuit. En plus il faisait froid. Pour ne rien arranger, il n’y avait plus de ticket dans le distributeur de carburant où je me suis arrêté en route… Bref, mauvais départ !

En plus, la route pour me rendre au point de rendez-vous était droite et sans intérêt, et il y avait un radar tronçon, ça c’est vache !

J’ai quand-même réussi à rejoindre le reste de la troupe sur le parking d’un hôtel. Avant de partir, j’avais regardé la liste des inscrits, on était 68 ! À l’arrivée, ça faisait un sacré tas de moto, quoique le tas était quand-même plutôt bien agencé. On sent assez vite l’expérience des organisateurs en matière de rangement.

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Vue l’heure matinale, dès que l’hôtel nous a ouvert ses portes, tout le monde s’est jeté sur le p’tit déj, l’occasion aussi de commencer à discuter ça et là avec les gens autour. Pour faciliter la vie des anciens, le staff avait prévu des petites étiquettes avec nos noms écrits dessus pour reconnaître les nouveaux. Et pour pas froisser les nouveaux, ils en ont même donné aux anciens, c’est chouette de leur part !

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Une fois tout le monde rassasié (sauf peut-être Averell), la partie studieuse a commencé. Notre vénéré président nous a fait l’honneur d’un discours passionnant, nous tenant en haleine près d’une heure sur une présentation de la CASIM-France, de la CASIM-77, de ce qu’on y ferait et des règles de fonctionnement internes à respecter.

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L’ensemble des troupes ainsi motivées, il était temps de partir vers l’aventure CASIM !

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L’atelier du matin, brillamment assuré par Thomas, traitait des appuis et de l’équilibre de la moto.

Au niveau des appuis, on n’a pas tous la même morphologie, j’en ai trois, d’autres en ont sept… bref, normalement c’est six !

On a ensuite joué avec l’équilibre de la moto. L’objectif, tenir sa moto avec un doigt (je cherchais depuis longtemps la solution pour tenir ma moto pendant que je roule ma clope, j’ai trouvé !) ou alors en faire le tour en la maintenant en équilibre (ça permet d’aller récupérer le paquet de tabac quand je le fais tomber de l’autre coté de la moto, pratique !)

Seulement après, Thomas nous a montré que les ingénieurs qui conçoivent des motos sont quand-même pas si cons que ça et qu’ils ont prévu un dispositif permettant de la poser de manière stable, une béquille centrale. Quelle révélation !

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Toutes ces émotions méritant un remontant, il était temps de retourner à l’hôtel pour déjeuner.

L’après-midi étant déjà un peu entamée, il était temps de s’y remettre. Maniabilité lente pour certains, conduite en groupe pour les autres.

Il faisait chaud. Nous les nouveaux, on nous a fait nous mettre en plein milieu et en plein soleil, soit disant pour qu’on puisse se rendre compte par nous-même, pendant que les anciens se ménageaient pour la suite.

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La présentation était assurée par Cédric qui a quand-même le mérite d’avoir de bonnes raisons de savoir de quoi il parle puisqu’il passe ses journées sur une moto.

Il nous a expliqué pourquoi se suivre en file indienne n’est pas une bonne idée.

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Ensuite il nous a vanté les avantages de rouler en quinconce, le premier à gauche de la file (à-la gendarme), notamment au niveau des temps de réaction de ceux qui suivent. Il paraît que rouler comme ça influence le comportement des autres usagers et qu’ils deviennent plus respectueux de notre sécurité… Je n’en crois pas un mot, mais bon, quand c’est expliqué par un motocycliste de la Police, tu acquiesces !

Raymond en a profité pour nous faire une jolie démonstration de chorégraphie, présentant des gestes qui te donnent l’air con sur ta moto, mais permettent de communiquer au sein du groupe.

Il était temps de mettre en pratique.

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Pas facile la première expérience de conduite en groupe… Entre l’ouvreur en Daytona qui se traîne lamentablement et les autres qui tentent comme ils peuvent de rester à leur place, ça demande pas mal de concentration et de remise en question personnelle.

En tout cas, le principal enseignement que j’en aurai tiré c’est le comportement des autres usagers. Je ne les avais jamais vus aussi attentifs et respectueux, je ne me suis jamais senti autant en sécurité que cette fois-là. En fait, Cédric avait raison !

Après cette expérience de conduite en groupe, il était temps d’aller user son embrayage sur de la maniabilité.

L’exercice du manège demande à nos formateurs des talents de gardien de troupeau pour mettre au pas tous ces motards et les faire tourner en rond en reproduisant des figures !

Ces figures (en amazone, les genoux sur la selle ou bien assis sur le réservoir), je m’étais toujours dit que ça ne servait à rien d’autre que risquer de mettre sa machine au tas… Finalement pas de casse et un exercice utile pour sentir l’équilibre et l’intérêt des appuis.

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Thomas nous a expliqué le fonctionnement d’un embrayage et le point de patinage. L’objectif de ce cours, nous donner les clés permettant de faire une course … de lenteur (ça fait rêver) !

La lenteur ça fatigue, faut être décontracté et concentré et tu te rends vite compte que c’est pas toujours le cas… mais ça se travaille.

La lenteur ça fatigue aussi la mécanique. On a clairement commencé à sentir les machines souffrir. Une VFR, ça chauffe quand ça roule pas, alors quand ça ne roule pas et qu’en plus le moteur tourne à 4000tr/min, ça chauffe sévère. J’ai dû m’arrêter, je ne supportais plus les 115°C du moteur. D’ailleurs je n’étais pas seul, ceux qui roulaient sur des machines à refroidissement à air étaient déjà arrêtés depuis longtemps.

On a continué au rythme effréné de 4000tr/min pour … 5km/h pendant encore pas loin d’une heure à faire des tours, des slaloms et des huit autour de cônes.

Ça a été l’occasion de constater que Maxime est quelqu’un de jaloux « faut dire que c’est pas facile avec ton vieux machin ! » et que Thomas dit comme Maxime (sûrement pour se le mettre dans la poche) « tu te débrouilles bien vue ta machine ! ».

La fin de l’après midi étant arrivée, il était temps de clôturer la journée, se féliciter (« vous êtes trop forts » – « mais non, c’est vous »), se remercier (« merci aux stagiaires » – « mais non, merci aux formateurs »), bref, on est tous les meilleurs !

Et pour le retour, ils avaient même prévu la pluie sur la route. Quand je suis arrivé chez moi j’étais déjà douché, j’ai pu aller me coucher directement !

De ma position de nouveau, cette journée était une vraie réussite. C’était intense, tout en permettant aux nouveaux de prendre leur place et aux anciens de se retrouver. J’y ai trouvé une ambiance bienveillante et qui transpire la solidarité. En fait, j’y ai simplement trouvé ce que j’imaginais trouver dans une association ou des motards expérimentés transmettent leur expérience à d’autres motards à la recherche de pistes de progression.

Ils sont bien ces motards de la CASIM !

 

CR de Sébastien (Nob900), un grand merci à lui !

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