En cette journée de liesse populaire commémorant l’armistice de 1918 nous décidons de profiter de notre liberté pour aller faire de la moto.

Nous avons rendez vous sur notre nouveau champ de bataille à 9h30. Nous étrennons ainsi la piste de Villabé prêtée par la DDT du 91.

Dès mon arrivée je commence les hostilités, je béquille comme un âne et laisse choir ma moto… La journée commence bien, tiens !

Nous sommes plus de 50 à avoir répondu présent à l’appel. Nous avons le droit à un café d’accueil accompagné de quelques douceurs faites maison.  Les discussions et retrouvailles vont bon train jusqu’à ce que notre président sonne le rassemblement pour le briefing de la journée. Maxime nous expose les objectifs de ce CPM et le plan de déploiement de nos troupes.  Nous allons travailler 2 thèmes sur cette journée en nous séparant en 2 groupes :

  • Freinage et maniabilité sur le plateau animé par Maxime, Eva et Felix (l’après midi)
  • Conduite en groupe, encadrée par Cédric et ses collègues de la police venus nous prêter mains forte.

Le premier groupe part en manœuvre sur un parking de supermarché proche et le second reste pour le briefing du freinage.

Freinage et maniabilité:

Maxime fait un rapide cours théorique sur le freinage pendant qui les aides moniteurs installent le parcours de freinage et un petit parcours de maniabilité.  Pour illustrer ces dires il demande à Jean de faire une démo de freinage à 25 km/h puis 50 km/h. Avant chaque passage 4 stagiaires se postent en bordure de la piste au niveau où selon eux Jean s’arrêtera. Premier passage à 25 km/h, tout le monde se poste à au moins 6 mètres de la ligne de freinage, or Jean s’arrête en moins de 2 mètres. Deuxième passage, les stagiaires ne bouges pas trop, Jean ne s’arrête pas avant 10 m ! Tout ceci pour démontrer que la distance de freinage augmente au carré de la vitesse (si la vitesse est multipliée par 2, la distance de freinage est multipliée par 4 au minimum).

Jean fait un dernier passage à 50km/h et s’arrête encore plus court. La seule différence est qu’il a fait ses 2 premiers passages en freinant à 2 doigts et le dernier en freinant à 4 doigts. Ceci montre que lors d’un freinage « appuyé » voire d’urgence il est préférable de prendre le levier à 4 doigts.

Les stagiaires peuvent à présent s’exercer sur des freinages à 40km/h, d’abord avec uniquement le frein arrière pour se rendre compte qu’il ne freine pas grand chose et qu’une glissade de la roue arrière n’est pas (trop) dangereuse. Puis avec le frein avant. Nous leur demandons d’être vigilant lors des premiers passages, la piste est humide et les pneus froids.

Les freinages s’enchaînent, Maxime et Eva sont présents pour corriger les positions, les regards, encourager les moins téméraires à freiner plus fort et dissuader les têtes brûlées de freiner plus fort au risque de bloquer la roue avant. Comme à l’accoutumée sur cet exercices les possesseurs d’ABS sont moins stressés, mais cela ne signifie pas qu’ils ont de meilleurs distance de freinage. Un freinage sans ABS bien exécuté pouvant être plus court qu’un freinage avec l’ABS qui se déclenche tout le long. Pierre nous gratifie de blocages de la roue avant maîtrisé, prouvant qu’avec la bonne position et les bonnes réactions un blocage de l’avant peut se rattraper.

Sur le retour, les stagiaires doivent passer par un petit atelier de maniabilité histoire de ne pas oublier les bases. Nous avons positionné un slalom en ligne très serré, qui oblige à utiliser le point de patinage et le frein arrière. L’exercice entraîne une ou 2 chutes sur des pertes d’équilibre rattrapées trop tard.

Dans la foulée, nous avons prévu un huit simple (sans limite) pour travailler en plus le placement et la position sur la moto. Cet exercice aussi entraîne des chutes…
Pour les plus en difficultés et les absents lors du premier CPM, nous les prenons à part dans le fond de la piste pour travailler sur une course de lenteur. Ils peuvent ensuite retourner sur le freinage.

Lorsque chacun a eu le temps de repasser plusieurs fois. Nous remplaçons le freinage « appuyé » par l’évitement prévu au nouveau permis. Eva et Maxime rappellent les bases de cet exercice et les stagiaires s’élancent. Quelques plots volent mais dans l’ensemble ça ne  se passe pas mal, sauf pour Pierre qui freine trop tôt et bloque la roue avant sur l’angle. La glissade endommage son carénage, un cale pied, son petit doigt et surtout son orgueil de motard (sa dernière chute remonte à 30 ans ! Bienvenu à la CASIM …)

Conduite en groupe :

Arrivé sur le parking du supermarché, Cédric rappelle la théorie du roulage en groupe tel que pratiqué par les forces de l’ordre et que nous utilisons à la CASIM 77 : Quinconce, roulage « dans la valise », adaptation de l’allure pour rester à hauteur de son prédécesseur, rôle et attitude de l’ouvreur…

Quelques démo en statique et en dynamique sont réalisées par ses collègues avant de repartir les stagiaires en groupe et partir s’exercer dans la zone commerciale.

 

La matinée touche à sa fin, nous décidons de nous retrouver vers la zone commerciale pour nous restaurer. Chacun est libre de son choix de restauration il y a tout ce qu’il faut de la chaîne de self, au fastfood en passant par le grill et les restaurants asiatiques. J’irais personnellement manger Suédois (ouf, les boulettes ne sont pas a monter soit même, c’est déjà ca)

Nous nous retrouvons à 14h00 sur la piste pour intervertir les groupes. Nous profitons du regroupement de tous pour passer quelques messages sur la vie de l’association et les futures activités.

Freinage et maniabilité:

Maxime reprend sa démonstration de freinage avec un nouvel assistant. Davy s’en sort bien, mis à part que son freinage est plus long à 4 doigt qu’à 2… L’inconscient ! Il a pourri la démo du président !!! Nous t’apprécions Davy mais nous ne pouvons plus rien pour toi…

Pour la partie maniabilité, nous rendons le slalom légèrement plus simple en écartant plus les portes mais en décalant moins les plots en transversal. Cela n’empêchera pas quelques chutes à basse vitesse avec comme plus grave conséquence un clignotant détruit.

Pour le freinage la piste est sèche et permet de prendre le levier avec moins d’arrières pensées.

Enfin nous positionnons l’évitement, qui ne pose pas plus de difficultés que cela à nos stagiaires. Sauf peut être à Nicolas qui réalise un strike dans la porte de l’évitement en apportant les plots et le piquet. Pour mémoire, Nicolas est major de promotion Visa 1 … mais l’évitement ne fait pas parti de l’examen 😉

Conduite en groupe :

Cédric se retrouve avec le nouveau groupe et doit tout reprendre à zéro, mais sans Félix et Tonio qui se sont enfuit sur le plateau. Le roulage reprend comme le matin mais peut être rendu plus difficile par le nombre plus important d’automobilistes.
En fin de journée, tout le monde se retrouve sur la piste pour un ultime exercice combinant conduite en groupe et freinage. Les stagiaires s’élancent 2 par 2 en quinconce. Le premier freine quand il veut et le second doit réagir. Cet exercice prouve que se suivre en file indienne est risqué car rares sont ceux qui s’arrêtent avant d’être à la hauteur de celui qui est devant.

Nous terminons cette journée par un dé-briefing et nous donnons rendez vous pour la prochaine balade le 25/11 et le prochain CPM (en salle cette fois) le 02/12

Merci à tous pour votre assiduité,  votre motivation et de vos retours. La bonne humeur que l’on retrouve sur les CPM est une récompense pour l’investissement personnel des encadrants.

Merci à Cédric à ses collègues (dont les noms m’échappent) pour leur aide très précieuse pour gérer une telle journée et pour l’expérience qu’ils nous apportent.

Merci à tous les moniteurs et aides moniteurs pour avoir gérer cette journée sans heurs et pour leur esprit d’initiative.

Enfin, tous nos remerciements à la DDT du 91 pour nous avoir permis d’utiliser cette piste.

Les photo de la journée prises par JR .

Thomas

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