En ce saint jour du Beaujolais nouveau, je vous livre ici ce CR première pression et premier crû de notre balade de Dimanche dernier, que nous pourrions appeler « Chantons sous la pluie ».

Il faut bien se faire à cette évidence : les casimirs sortent par temps de pluie, comme les escargots, mais ils avancent un peu plus vite. Dernière balade de l’année 2014 (déjà), près d’une cinquantaine de Casimirs et Casimirettes valeureux, inconscients ou un peu des deux se sont donnés rdv sur le parking du Carrefour de Pontault, pour arpenter les petites routes sinueuses, boueuses et viroleuses à souhait de Seine et Marne, savamment répertoriées par Raymond. Les dieux étaient avec lui, la pluie serait des nôtres une grande partie de la journée, à commencer durant le petit déj Casim : un signe annonciateur.

 

DSC08229 (1)     visa2 A l’heure H, Raymond nous rassemble pour le briefing de la journée, annonçant entre autre la composition des ouvreurs/fermeurs, avec en avant première, Pédro et Karine  pour qui c’est une première en qualité d’ouvreurs (certainement pas une dernière), puis le détail du déroulement de la journée et enfin les consignes de prudence relatives à l’état des routes et des usagers dominicaux.

Groupe ouvert par KarineA l’issue, comme pour la première balade, les groupes se forment naturellement par « affinités», la méthode est efficace. Quand même, pourquoi tant de Casimirettes avec Karine ??? Avec Cédric comme fermeur, elles seront bien encadrées.

Je repère le groupe de Yannick pour m’y insérer et hop, je me place entre Val et Manu, qui sera notre fermeur, et c’est parti !

Lors des premiers kilomètres en remontant vers Coulommiers, chacun trouve ses marques pour le quinconce, jauge son aisance sur route partiellement mouillée avec sa machine, le rythme est tranquille. Un peu trop peut-être car à un moment, nous nous retrouverons à 3 groupes à la suite, ça fait du monde.

Tout à coup, au fond d’une petite vallée encaissée, ELLE est là, la bête furieuse de Montévrain : 2.5kg le vent dans le dos, un petit r.. euh, chien qui sera la seule bête fauve croisée durant la journée. Ouf, on a eu chaud !

Arrive la première pause du groupe où nous échangeons sur nos impressions, avalons encore gâteaux et café (ben oui, bientôt l’hiver, il faut des protéines).

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Yannick en profite pour réajuster les positions au sein de notre groupe, ce qui s’avérera très payant pour la cohésion de l’ensemble, permettant à chacun de progresser à son rythme tout en se faisant plaisir.

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alors que les 2 groupes manquants nous attendent sur la place  de Provins….

DSC08242La matinée passe au rythme des virages et parties plus rapides, nous rapprochant de notre étape de midi prévue à Provins. La météo se fend même de quelques rayons de soleil (en pleine face) en y arrivant. Le dernier rond point avant d’entamer la descente sur la ville basse et ziiiiip, je sens mon armoire normande se désunir sur les raccords de bitume mouillés : un avertissement sans frais.

L’arrivée au resto est l’occasion de mettre en pratique ce que nous avons fait au dernier CPM, à savoir, se garer en groupe et proprement. Ben, c’était pas trop mal, aucune moto à terre.

Merci à la commission Loisirs pour le resto, car tout fut bon, servi rapidement, à un prix très abordable. DSC08258Ce fut aussi l’occasion de souhaiter un joyeux anniversaire à la mode Casim 77 à Stéphanie : des chants magnifiques, des gogo dancers, des nanas faisant du lap dancing, bref, la fête !!! …qu’il a fallu arrêter avant que tout le monde se retrouve à poil ! Ben oui, faut encore garder des forces pour cet aprèm (et ben voilà, je les ai dites mes âneries. J’en entends même certains dire qu’ils commençaient à s’ennuyer en me lisant …)

 

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Stop !

Allez, on reprend :

Pendant que nous remplissions nos estomacs, dame nature avait entrepris de nettoyer nos motos et d’humidifier nos séants, en arrosant nos selles de sa douce ondée ! Cette première partie d’après midi nous gratifiera de beaux passages pluvieux , mais avant de quitter Provins, direction la Station Leclerc pour compléter les pleins. img_0017A cette occasion, Karine pousse le zèle à entraîner son groupe dans le portique de lavage Eléphant Bleu, prétextant une défaillance de son GPS ….Rhôôô !!! J’aurais voulu voir la scène si le portique s’était déclenché…

Sitôt sortis de Provins, les averses se font de plus en plus fréquentes et drues, pour ne plus nous lâcher de tout l’après midi. Imperturbable, notre groupe progresse, progresse et….se sépare. Je me retrouve avec Val qui a visiblement des soucis moteur, et Manu juste derrière. Val était tellement concentrée à comprendre ce qui se passait et Manu et moi tellement concentrés à essayer de comprendre ce qui arrivait à Val , qu’on a pas vu que le groupe avait tourné (bêêê, bêêê !).
Il faut savoir que la MT09 a une cartographie modulable et que celle-ci ne se modifie qu’à l’arrêt, car en roulant, ça bug ! Quand on le sait, pas de souci, sinon, ça surprend. Yannick vient à notre rencontre et nous récupère. Ouf, nous voilà soulagés, le groupe est au complet et on peut continuer.

De petites routes en petites routes, nous progressons et commençons à prendre plaisir à rouler sur un revêtement détrempé, maculé de boue et avec d’énormes flaques stagnantes par endroits. Les équipements de pluie sont mis à rude épreuve et déjà mes gants rendent les armes. Je baisse le déflecteur de mon pare brise au maximum, car la visibilité devient primordiale, d’autant que la pénombre commence à s’installer et que les gouttes sur la visière du casque ne contribuent pas à améliorer la visibilité.

Malgré cela et avec notre plein accord, Yannick nous improvise un premier atelier trajectoires de sécurité sur le spot d’HERICY : il pleut la mer et ses poissons, la nuit arrive, les virages sont bordés de feuilles mortes glissantes à souhait et c’est parti ! DSC08265Tout le monde fera un passage, avec débrief personnalisé de Yannick pour chacun. Le regard, ahhh, maudit regard. Je pense ne pas être le seul à avoir pris mon pied.

Voyant notre entrain, Yannick nous fait traverser Fontainebleau, direction ARBONNE. Il pleut toujours autant et il fait vraiment nuit, est-ce raisonnable ? J’en sais rien, car je pense que nous avons tous vraiment beaucoup, beaucoup aimé et j’ai pleine confiance dans mon ouvreur. J’ai fait tout le spot visière grande ouverte, car il s’agissait de ne pas louper une trajectoire.
Fin de la récré. Maintenant je suis sûr que tout se passe dans la tête. Route sèche ou mouillée, ça passe quand on applique une allure adaptée avec une gestion des gaz maîtrisée.

Les quelques kilomètres nous séparant de notre point d’arrivée sur Villiers en Bière se feront calmement, sous une pluie vraiment battante. Le groupe de Raymond nous y attend, s’abritant sous un abri à caddies. Brèves retrouvailles avant que le groupe ne se disperse pour regagner son chez-soi, après l’ultime épreuve de l’interfile by night. Ne pas relâcher son attention, gestion des gaz, anticipation.

Rentré à 19h00 passées, je remise mon enclume au garage, après un nettoyage sommaire à grande eau avec éponge, je mets mon équipement à sécher. Seuls mes gants et mon tour de cou sont trempés, vive le carénage de la Vara.

Pour conclure : encore une super balade, sous la pluie, mais avec une bande de passionnés, dans la bonne humeur, bref un grand bonheur. Il y a des jours de pluie que je n’échangerai pas contre un jour de soleil, ce fut le cas aujourd’hui !
Merci à tout le staff de la Casim 77 pour leur investissement et à tous les participants. Le motard qui débute cette journée n’est plus le même à fin : il applique, il comprend et il progresse, en toute sécurité.      

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