Voici le CR de Sylain le roi du karaoké 😉

Par un beau matin dominical, alors que les premiers rayons d’un soleil chatoyant inondaient déjà l’aurore de leur douce chaleur, annonçant les prémices d’une journée radieuse pleine de promesses au pays joyeux des monstres gentils, oui c’est le paradis. Quand soudain, j’aperçois un être orange s’approcher, s’avancer jusqu’à ma hauteur puis continuer sa route. S’agirait-il de lui, CASIMIR ? Presque ! Il s’agit de notre illustre président Thomas avec son casque noir, son gilet jaune fluo, filant sur sa monture improbable « jaune (un peu) – orange (surtout) – rouille (beaucoup) ». Mes yeux à peine réveillés sont émus ( = saignent !) devant ce spectacle haut en couleurs. Un pur moment de poésie impressionniste mes amis !

 

Je rejoins la fine équipe sur le magnifique plateau de Rungis, presque « trop grand » me confieront certains (ndlr: des individus farfelus à pieds portant un casque de moto sous leur parapluie…les ravages du temps et de l’alcool que voulez-vous…!), pour une journée de réjouissances après la trève hivernale, sur le thème Maniabilité lente et toutes ses variantes: avec et sans moteur, avec ou sans passager, avec ou sans les mains, les dents, les leviers…bref que du bonheur en perspective !

 

Au programme: 6352 exercices divisés sur 267 ateliers cumulant pas loin de 5 heures de conduite moto, répartis en petits groupes forts sympathiques où les éclats de rires bienveillants résonnaient de part et d’autre du plateau tout au long de cette journée, à mesure que la difficulté (rire jaune) s’accentuait, et que la pluie diluvienne (rire nerveux) s’abattait sur notre belle bande de gais lurons.

 

Et vas-y que je te pousse la moto de plus de 210 kg (grand minimum) sans moteur (écologie oblige) en avant puis en arrière, du côté droit, en appuie sur les genoux (voire sur les pieds), et vas-y que je me lance sur un slalom où les plots semblent flotter sur un miroir d’eau, avec contre-braquages bien marqués (pour vraiment écarter toute chance de rester sur ses deux roues), puis en lacets avec 1 puis 2 passagers (j’vous jure m’sieur l’agent qu’ils étaient deux tellement ma bécane s’est affaissée !), le tout en mode palme-masque-tuba, que je me mets à dessiner des huit (à la Casim 0 + 0 = 8, que voulez-vous, n’est pas mathématicien qui veut…) puis des trèfles (« clover » en anglais, les fans de Totally Spies se reconnaîtront) sous des trombes d’eau. Passion moto, j’vous dis !

 

Là où de l’extérieur, n’importe qui de censé devait nous prendre pour une bande de grands barjos. De l’intérieur, je vous le dis: la vérité, nous faisions tellement plaisir à voir ! Tout le monde à son niveau essayait de se dépasser (figuratif), de prendre du plaisir (objectif), de progresser, grâce une bienveillance générale et une bonne humeur fraternelle sans faille qui rendent tout possible !

 

Après les discours de clôtures épiques de l’équipe encadrante sous le déluge, nous prîmes chacun le chemin du retour pour un trajet digne de ‘Voyage au bout de l’enfer’ sous des conditions météorologiques apocalyptiques. Malmené par le vent et une pluie drue, virant progressivement à la neige because un thermomètre en chute libre, c’est pourtant avec la banane sous mon casque que je me chante les meilleurs tubes pour me réchauffer le corps, à savoir pêle-mêle: « Au soleil » de Laurie (A6), « Chaud cacao » d’Annie Cordie (A6-Périph’), « Ba moin un tibo Doudou » de la Compagnie Créole (Porte d’Italie, Ivry, Bercy, Charenton, Dorée, Vincennes, Montreuil, Bagnolet, Lilas, Pantin et Villette…oui je l’aime vraiment bien cette chanson !). J’arrive enfin à la maison, frigorifié et détrempé, mais avant tout heureux de ma journée, l’une de celles qui vous fait sentir vraiment vivant.

 

Un grand MERCI aux organisateurs (petits et grands), à toutes les commissions (petites et grosses) et à l’implication et la bonne humeur de chacun et qui font de la CASIM une association si unique !

 

Rendez-vous dans 15 jours pour vivre ensemble la prochaine page de nos aventures !

Sylvain P. (ZZ Rider)

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