Ah enfin, la première ballade de l’année!

La moto n’est pas en train de couiner au fond du garage comme le suggérait Raymond, mais elle en a marre de la ville et du périph.

Ça fait une semaine qu’ils annoncent du beau temps pour ce dimanche (on a beau être à la C77, on aime bien le sec de temps en temps), et le programme de la journée est trop alléchant.

Allez, je sors ma visière teintée de kéké, et en selle… pour quelques centaines de mètres puisque je ne vois plus rien dans mon casque: ils pourraient prévoir un emplacement pour le pinlock ces kékés !
Il fait en fait humide et il y a pas mal de brouillard.
Pas le temps de rentrer pour changer de visière, ils sont à cheval sur les horaires à la C77, je roulerai plus vite pour désembuer…

C’est à l’aire de repos de Morainvilliers (sur l’A13) que le rendez-vous est fixé, et malgré un peu d’avance, la plupart des casimirs sont déjà là.
Certains se réchauffent avec une collation, d’autres sont disciplinés et font le plein de leur monture.

Aire de Morainvillier

Dirimant


Kelindil arrive avec son SDS Bérangère, qui fait sa première grosse balade… avec ses petits gants d’été. Pour un test, c’en est un. Heureusement que Valmène est charitable et lui prête ses gants.

Pour l’occasion, trois casimirs de la C78 nous ont rejoints, Stéphanie, Rémi et Patrick, alors que nous allons chasser sur leurs terres… Y a pas à dire, on a la cote à la C77, ils envient les roadbook de l’ami Remdé.
Le président arrive avec sa nouvelle béhème flambant neuve, nous pouvons aller nous mettre au chaud.
Raymond pointe les présents, et nous sommes prêts à décoller à 25 casimirs. Ah non, il manque Paul-Henri, qui selon une source sûre, aurait bifurqué sur la N118 au niveau de Vélizy ; pas sûr que ça soit le chemin le plus court: espérons qu’il ne tombe pas en panne d’essence avec sa HD (elle était facile celle-là).
Comme de coutume, Remdé rappelle les règles de sécurité du roulage en groupe avant le départ, d’autant qu’un collègue de Kafmalbar nous a rejoint et roule pour la première fois en meute façon CASIM.
Une fois les 3 groupes traditionnels formés (poireaux guidés par la Goldwing de Jeff, courgettes par Remdé et blaireaux par Max), nous voilà partis pour une première étape de 30km vers La Roche-Guyon, qui a le mérite d’avoir un des seuls cafés ouverts le dimanche dans les alentours.
Après un petit passage en ville et un plantage du GPS de Raymond, à nous les grands espaces : cette première portion est roulante, et malgré le brouillard nous pouvons admirer les falaises de calcaire.
Arrivés à La Roche-Guyon, tout le monde se gare en rang serré sur la petite place en pente, avec quelques petites acrobaties pour certains, qui se font aider par Remdé pour les marche-arrière (il organise tout jusqu’au bout!).

Pause à La Roche Guyon

 

Après cette petite collation, on s’impatiente car certains ont du mal à décoller du café. Mais où est Max au fait? Ah je comprends, ils attendaient le président qui n’avait pas fait son plein d’essence:)
Nous profitons du soleil qui pointe le bout de son nez pour une photo de groupe quelque peu boueuse, devant le château – propriété des La Rochefoucauld -, et son donjon médiéval. Rappelons que la Roche-Guyon classé parmi les plus beaux villages de France (c’est la seule commune francilienne à bénéficier de ce label), est devenue au XIXe siècle un centre de villégiature et a vu défiler de nombreuses célébrités des arts et des lettres.
Référence culturelle -check-, wikipedia -check.

Groupe devant le chateau

Retour à nos moutons, ou plutôt nos motos. Stéphanie dit Missbelette quitte le groupe des courgettes pour celui des poireaux car elle a du mal à suivre le rythme et ne veut pas rouler au-dessus de ses pompes (sage décision).

Avec ce beau ciel bleu, nous continuons de longer la Seine sur plusieurs kilomètres, les routes sont en bon état, le rythme agréable et les habitations sympathiques.

12h30, nous arrivons à Lyons-la-Forêt pour nous restaurer.
Raymond connait bien les lieux, un vrai  » repaire à motards  » dans le coin.
Nous nous installons au restaurant  » Au café du commerce  » et le groupe de Max arrive enfin après de petites escapades hors roadbook.

Lyons la foret café du commerce Lyons

Paul-Henri est de la partie : il était parti rechercher sa dorsale chez lui et voulait tenter d’appâter les chasseurs tout seule avec sa Harley.

La serveuse s’occupe bien de nous, Raymond rappelle aux étourdis ce qu’ils avaient commandé avec son fichier Excel (organisé on vous dit, le garçon). Le repas est goûteux et le prix raisonnable : une bonne adresse.

Une fois tout le monde repu on sent que l’après-midi va être rude.

A la sortie du resto, les motards se font effectivement plus présents, et un biker sur un subterfuge de Harley nous propose de venir à un rassemblement à Charleval le 19 mai.

C’est dommage lui dit Jeff, nous avons un CPM ce jour-là. Nous allons donc louper un spectacle de dragster à pédales, le taureau mécanique, et surtout  » le strip-tease « .

Avis aux amateurs : http://custom-forever.superforum.fr/t2489-19-mai-normandy-riders

C’est pas tout ça, mais on est pas là pour la parade. Nous attaquons dans le vif du sujet avec la fameuse D6 et ses petits virolos bien sympathiques, histoire de travailler nos trajectoires…

L’état des routes commence ensuite à se détériorer, plus étroites vu que la portion de droite est souvent inclinée et pleine de trous. Raymond se transforme en catapulte à gravier avec son FZ1 ( » c’est moche la bavette d’origine « ) et nous alternons les positions derrière lui pour essayer de rentrer avec un phare le soir (Noémie a dû changer le sien lors d’une balade dans les mêmes conditions…).

Nous faisons un arrêt dans la belle ville de Gisors, plus précisément devant son château

Arret à Gisor

Le groupe des poireaux emmené par la majestueuse Gold nous rejoint et Jeff fait de nouveau le show.

Après le demi-tour façon frein à main de la dernière ballade, notre ami Jojo, motard de la police, est intrigué par ce curieux pachyderme à deux roues : Après un démarrage peu académique, le verdict est positif :  » Finalement c’est maniable et ça pousse !  »

Jojo essaye la Gold

Le groupe de Max est de nouveau à la traîne (encore du hors-piste ?), et nous poursuivons la route.
Nous entamons un long passage bucolique en forêt, dans le parc naturel du Vexin, avec son petit lot de virages et de routes à revêtements divers. Le groupe des poireaux a même tenté le mode champêtre du Tom Tom, façon tunnel boueux à la limite du passage pour animaux protégés.
Raymond se cantonne au roadbook (c’est fait pour ça en même temps, non ?), surtout que chez certains, la fatigue et le froid commencent à se faire sentir. Noémie, en voulant éviter le bas-côté en gruyère, se prend une rigole de boue et se fait une petite frayeur ; je me fais pour ma part un petit décrochage en virage.
Nous arrivons à destination à Meulan avant la tombée de la nuit. Un beau petit tas de gravier dans le dernier virage avant le parking, histoire de tester notre vigilance, et nous pouvons poser nos montures.
Le groupe de Jeff arrive peu de temps après, et quitte rapidement les lieux pour regagner ses pénates avant la nuit (les couards).
Le groupe de Max nous rejoint bien plus tard. Malheureusement, deux chutes à déplorer dans son groupe :

  •  Joël dit kafmalbar qui est sorti de la route sur une trainée de graviers. Il a appris à ses dépens que la moto suit le regard du pilote. Heureusement, rien de cassé, juste un nouveau cuir étrenné et quelques rayures sur l’Hayabusa.
  •  Rémi avec sa Daytona, qui s’est ramassé sur un demi-tour. C’est pas lui qui me tannait avec le regard et l’allure sur le même exercice lors du premier CPM ?
    Il n’y aurait pas un problème avec les sportives, à fortiori jaunes, qui sont plus soumises à la gravité ?
    Comme quoi, ça arrive même aux meilleurs.

Le temps de dire au revoir à tout le monde, de petits groupes se forment pour rentrer chez soi, d’autant plus qu’il y a de la route, avec en perspective les joies des bouchons et de l’inter file.

Encore un bon dimanche passé dans la bonne humeur : merci aux ouvreurs, aux fermeurs, et à Raymond pour ses roadbook et son organisation toujours aux petits oignons.
Félicitations à Bérangère pour son endurance et son entrain.
Vivement la prochaine !!!

Bruno (Petitproco)

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